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Tenu du 10 au 24 octobre 2010, au Vatican, le Synode des Evêques pour le
Moyen-Orient est un exemple parfait d’une concertation de connivence
incendiaire, parmi les différentes Eglises, sous l’égide vaticanais, pour
imposer ‘‘officiellement’’ une ingérence abusive : Une ingérence dans les
pays du Moyen-Orient, sous le fallacieux prétexte de la protection des
chrétiens qui y vivent. Il suffit de suivre les préparatifs du très
Saint-Père Benoît XVI pour se faire une idée…
Du 15 au 20 avril 2008, lors de sa visite aux Etats-Unis, le pape a tenu
onze discours qui prônent variablement le terrorisme islamique, mais trois
particulièrement sont à signaler : la déclaration conjointe avec G. W. Bush,
du 16 avril, puis le discours prononcé le 17 devant les représentants de
différentes religions, et celui qu’il prononça le 18 aux Nations Unies.
La déclaration conjointe des deux leaders précisait que : tout deux ont
réaffirmé leur rejet total du terrorisme ainsi que la manipulation de la
religion pour justifier les actes immoraux et violents contre des innocents.
Ils ont souligné le besoin de faire face au terrorisme avec des moyens
appropriés qui respectent la personne humaine et ses droits, puis
exprimèrent leur commune préoccupation pour la situation précaire des
communautés chrétiennes au Liban et l'ensemble de la région. Le Saint-Père
et le président espèrent la fin de la violence et une solution rapide et
globale aux crises qui affectent la région. Cette solution rapide et globale
l'Institution Vaticane l'a déjà annoncée dans ses sites, disant : la fierté
arrogante des musulmans sera abaissée grâce à une guerre imposée, qu'ils
perdront, pour accepter une conversion en masse !
Dans le discours adressé aux représentants religieux, le Pape propose
carrément Jésus-Christ aux musulmans et aux autres religions : "Confronté
avec ces questions plus profondes concernant l'origine et la destiné de
l'humanité, le christianisme propose Jésus-Christ (…) C'est lui que nous
apportons sur le forum du dialogue interreligieux (…) Nous n'avons pas de
raison d'avoir peur (…) Nous sommes capables de percevoir que la paix est un
don céleste qui nous presse à conformer l'histoire humaine à l'ordre divin"
!
Le 18 avril, à l'ONU, le Pape s'est recueilli d’abord devant le mémorial de
l'attentat qui provoqua la mort de dix-sept casques-bleu, le 19 août 2003, à
Bagdad… Ban Ki Moon, le Secrétaire général de l’ONU commente en disant :"
Les Nations Unis n'accomplissent pas seulement un travail, mais une mission
qui est, par de nombreux aspects, liée à celle du pape", jouant sur le
double sens politique et religieux du mot "mission". D'ailleurs la "mission"
des casques-bleu dans le génocide de Srebrenica, où huit milles musulmans
ont été égorgés sous leur bienveillante surveillance et leur bénédiction,
n'est pas oubliée, et ne fut même pas considérée comme "génocide" pour ne
pas indemniser des familles musulmanes !
Le discours, quant à lui, condense toute la doctrine catholique en matière
de relations internationale, sans contenir des phrases chocs ni des exemples
concrets. Par contre, il pose le principe d'une intervention internationale
dans les pays où, à son avis, les droits des populations concernant la
liberté religieuse seraient menacés, encourageant les règlements
multilatéraux des conflits, et insiste sur la protection de la liberté
religieuse en précisant : "Si les états sont incapables de garantir une
telle protection, la communauté internationale doit intervenir avec les
moyens juridiques contenus dans la charte des Nations Unies et d'autres
textes de loi internationaux" ! Ce qu'il a répété plus d'une fois.
Et voilà annoncé le vrai but du voyage : Ce type d'interventions flagrantes
n'est pas de l'ingérence, aux yeux du très Saint-Père, qui s'empresse
d'ajouter que cela "ne devrait jamais être interprété comme une action
arbitraire ni une limitation de la souveraineté du pays" !! Comment donc
peut-on appeler une ingérence ou une intervention pareille : une parade
militaire entre amis, ou un défilé de mode soldatesque ? !
Ensuite commença la tournée du Pape en Terre Sainte (8-15/5/2009), où il n’a
pas daigné passer par Gaza, pour éviter de voir les désastres causés par
l’agression criminelle de "Plomb durci" ou les effets catastrophiques de
l’embargo-génocide imposé par ses "frères aînés". Mais il ne manque pas de
dire aux évêques de préparer leurs questions, selon ses orientations, pour
un Synode sur les chrétiens du Moyen-Orient. Durant son voyage à l’île de
Chypre (4-6/6/2009), il présenta l’Instrumentum laboris (l’instrument de
travail) du Synode des évêques, qu’il prépara d’après les propositions
reçus, en terminant son voyage apostolique en toute sainteté ! Ce n’est pas
sans raisons que la presse française titra ce plan de "nouvelle Croisade",
puis l’omerta fut imposée afin que les préparatifs se passent en silence
jusqu’à la tenue du Synode, qui eut lieu du 10 au 24 octobre 2010, et ses
suites catastrophiques.
Dès les premiers paragraphes de cet instrument de travail le cadre de
l’ensemble est précisé : « Pour comprendre l’aujourd’hui de l’Eglise
catholique au Moyen-Orient, il faut avoir présent les documents du Concile
Vatican II ». Le lien avec Vatican II est nettement déclaré. Pour ceux qui
ne le savent pas, Vatican II a décrété entre autres, tous textes confondus :
la réhabilitation des juifs du meurtre déicide ; l’élimination du communisme
dans les années 80 ; l’élimination de l’Islam dans les années 90 afin que le
troisième millénaire commence avec un monde christianisé ; l’évangélisation
du monde ; la participation obligatoire des laïcs dans cette évangélisation
; l’œcuménisme ou la réunification de toutes les églises divergentes sous
l’égide du catholicisme vaticanais ; la formation d’une Congrégation pour
l’évangélisation des peuples ; la formation d’une Congrégation pour le
dialogue interreligieux. Les textes sont affichés sur le site du Vatican et
ailleurs, pour qui veut vérifier !
Ce tortueux Instrumentum laboris, de 52 pages de mensonges accumulés en 123
closes, est une mise en pratique de ces décrets de Vatican II, à appliquer
au Moyen-Orient. L’éradication de l’Islam, après l’avoir systématiquement
diabolisé depuis le fameux 11 septembre 2001, facilitera la christianisation
du Moyen-Orient sous un prétexte encore plus malhonnête, lorsqu’on lit : que
c’est « nos pays », « nos terres », « là où notre Seigneur Jésus-Christ est
né » !! Vérité exige de dire : Que Jésus soit né au Moyen-Orient ou non,
cela ne donne à personne le droit de déraciner ses habitants, qui sont pour
l’immense majorité des musulmans, ni de les christianiser. Les chrétiens,
ont toujours été une minorité dans le Moyen-Orient, comme partie intégrante,
certes, et cela ne touche en rien leur droit d’y rester et de vivre comme le
reste de la population, la grande majorité musulmane. Si certains ont
émigrés, pour un but lucratif, pour fuir la nationalisation des biens, qui
fut imposée à tous les musulmans, ou pour former un lobby, l’Islam n’ rien à
voir là-dedans. Un fait est sûr : Les tiraillements ne commencèrent qu’avec
le début de l’évangélisation, qui fut arrogamment imposée à toutes les
églises locales et à tous les chrétiens, ce qui fit d’eux des "agents de
l’étranger", ou plus exactement : de l’Occident chrétien !
Sans égarer le lecteur dans les 44 propositions finales des Pères synodaux,
présentées au Pape afin qu’il publie un document concernant l’Eglise au
Moyen-Orient, il est intéressant de lire quelques uns de ces subterfuges
pour voir le suivi de cette machination :
Proposition 4 : (…) Nous serons capables de le faire si nous restons fidèles
à notre riche patrimoine historique, liturgique, patristique et spirituel,
ainsi qu’aux enseignements du Concile Vatican II… (On vient de voir les
principaux décrets).
Proposition 5 : La persécution doit cependant éveiller la conscience des
chrétiens dans le monde à une plus grande solidarité. Elle doit aussi
susciter l’engagement à réclamer et à soutenir le droit international et le
respect de toutes les personnes et de tous les peuples. Il faudra attirer
l’attention du monde entier sur la situation dramatique de certaines
communautés chrétiennes au Moyen-Orient, qui souffrent de toutes sortes de
difficultés, allant parfois jusqu’au martyre. Il faut aussi demander aux
instances nationales et internationales un effort spécial pour mettre fin à
cette situation de tension, en rétablissant la justice et la paix.
Proposition 24 : Par le baptême, les laïcs participent à la triple fonction
sacerdotale du Christ, ils deviennent prophètes, rois et prêtres. Le Concile
œcuménique Vatican II a reconnu le rôle et la mission des laïcs dans son
décret sur l'apostolat des laïcs ('Apostolicam Actuositatem'). Le Pape
Jean-Paul II a convoqué un synode sur les laïcs et a publié l'Exhortation
apostolique 'Christifideles laici' dans laquelle il exprime l'estime pour
"la très importante collaboration apostolique que les fidèles laïcs, hommes
et femmes, apportent à la vie de l'Eglise, par leurs charismes et par toute
leur activité en faveur de l'évangélisation, de la sanctification et de
l'animation chrétienne des réalités temporelles"(n. 23). Les Pères synodaux
s'engagent dans la même ligne, d'autant plus qu'en Orient les laïcs ont
toujours joué un rôle dans la vie de l'Eglise. Ils veulent leur faire une
plus grande place dans la participation aux responsabilités de l'Eglise, les
encourager à être apôtres dans leur milieu de vie et à témoigner du Christ
dans le monde où ils vivent.
Proposition 30 : (…) Tout baptisé doit être prêt à rendre raison de sa foi
en Jésus-Christ et à avoir le souci de proposer l’Evangile sans timidité (…)
Les laïcs ont à témoigner fermement du Christ dans la société.
Pour donner preuve à l’appuie, le crime de l’Eglise du Salut a été perpétué
en Irak, le 31 octobre 2010, presque une semaine après le Synode, suivi, à
deux mois d’intervalle, par l’autre crime, le 1er janvier 2011, à
Alexandrie, en Egypte. Les réactions qui ont suivi crient l’imposture : une
couverture médiatique exceptionnelle de par le monde hurlant au secours des
chrétiens du Moyen-Orient, la visibilité et la concertation est écœurante.
Inutile de rappeler les échos, à la minutes près, de toutes les Institutions
nationales et internationales, qui chantèrent à l’unisson pour secourir les
pauvres chrétiens du Moyen-Orient, traqués jusqu’au martyr… les menaces de
l’ONU, celles de l’Union Européenne, des évêques, des dirigeants politiques,
le lobby copte aux Etats-Unis et en Europe, les articles bourrés de
mensonges pour abreuver les lecteurs !
Là il est intéressant d’insérer les paroles de Monsieur Sarkozy, prononcées
vendredi matin (7/1/2011), devant les représentants religieux présents en
France, copiés au mot presque sur celles du Pape et son Synode : le chef de
l'Etat a indiqué que ces victimes étaient "nos martyrs", les "martyrs de la
liberté de conscience"… Il a appelé les pays où sont persécutées les
minorités religieuses à "garantir des droits à toutes les religions" et mis
en garde contre "un plan particulièrement pervers d'épuration religieuse" au
Moyen-Orient. Et d’ajouter : "La France n'acceptera jamais que l'on puisse
impunément prendre des innocents en prière pour cible d'un terrorisme
délirant"... "Si je pouvais, ici, utiliser le mot de martyr, dit-il, alors
je dirais que les martyrs d'Alexandrie ou de Bagdad, ne sont pas uniquement
des martyrs coptes, syriaques, ou maronites. Ils sont collectivement nos
martyrs. Ils sont les martyrs de la liberté de conscience. Les Français
n'acceptent pas, la France n'acceptera jamais que l'on puisse impunément
prendre des innocents en prière pour cible d'un terrorisme délirant et
barbare". Le président n’a pas manqué de rappeler que la liberté de religion
était garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques (PIDCP) de 1966 - texte dont l'Irak et l'Egypte sont signataires…
Tous les préparatifs sont à point pour l’ingérence, et voilà la nouvelle
croisade commencée !
Inutile de signaler le rôle historique, générateur du racisme, que joue
l’Occident chrétien surtout depuis les deux derniers siècles, ou le rôle
infâme du Vatican, pour ne rien dire de la France, la vraie fille aînée de
l’église, qui a tout de suite su accueillir une centaine de blessés irakiens
et offrit 1300 postes aux immigrés, alors que les français musulmans crient
chômage ou sont éloignés !
N’est-il pas lieu de se demander, ici, où étaient toutes ces voix lorsque
des millions de musulmans ont été carbonisés, tués de sang froid, blessés ou
poussés à l’émigration ? Que ce soit en Afghanistan, en Irak, en Palestine,
au Liban ou ailleurs le sort des musulmans de ces pays est de loin beaucoup
plus digne de cris et de larmes, de vraies réactions, et non un mutisme
d’une connivence ingrate. Où sont ces responsables face au génocide imposé
aux Palestiniens alors que l’entité sioniste est en train de s’installer
commodément sur une Terre usurpée, au vu et au su de ces honorables qui
savent hurler et réagir pour une trentaine de chrétiens sacrifiés par leurs
propres mains ? !
La situation en quelques mots : une odieuse et flagrante comédie synodale,
préparée de A à Z par le Vatican et ses liges, ayant pour thème mensonger
disant : les chrétiens au Moyen-Orient sont les plus traqués et les plus
martyrisés de par la terre, en présentant de faux arguments, pour mieux
enfoncer les assises de l’Eglise Internationale au Moyen-Orient, pour
imposer la christianisation du monde. Une christianisation arrogamment liée
aux interventions militaires, pour enraciner le christianisme ou plus
exactement pour le sauver. Si le christianisme s’écroule, ce n’est pas la
faute à l’Islam, mais à toutes les manipulations et les contrefaçons qu’il a
subies surtout à partir du IVe siècle, qui furent maintenues grâce à des
siècles d’obscurantisme, soutenus par des crimes, des massacres, et par des
tas de mensonges accumulés. C’est la découverte de ces tristes réalités qui
provoqua l’éloignement des chrétiens de leur foi.
Des mensonges qui continuent jusqu’à nos jours, puisque Vatican II et son
fallacieux décret de Nostra Aetate continuent à éloigner l’Islam de la
lignée Abrahamique, et ne le reconnaissent pas comme religion monothéiste…
Au lieu d’embraser le monde avec des crimes ourdis, qui ne visent qu’à une
nouvelle ingérence religio-coloniale, n’est-il pas plus honorable et plus
loyal, pour une sainteté ou une présidence si chétives, de dire la pure et
simple vérité que : les deux révélations précédentes dévièrent du
monothéisme, et que l’Islam n’a été révélé que parce que les deux
révélations précédentes ont été manipulées, au lieu de le placer avec les
"croyances" asiatiques (Nostra Aetate dixit) ?! Quelle Honte !
Ce n’est pas sans raison que le journal Libération du 15 mai 2007 qualifia
le Pape de « Menteur professionnel », à quoi il faut ajouter : et un
Incendiaire par excellence, mais malheureusement il n’est pas le seul !
8 janvier 2011
سينودس مُشعل حرائق ..